La qualité de l’air dans les écoles : un enjeu de santé publique et de réussite

L’air que respirent chaque jour nos enfants peut contenir divers polluants tels que le formaldéhyde, le benzène ou encore le dioxyde de carbone (CO₂). Ces substances sont liées à des risques sanitaires bien connus : allergies, asthme, maux de tête, somnolence, troubles de la concentration, voire cancers pour les expositions prolongées.

Au-delà de la santé, une mauvaise qualité de l’air impacte directement la capacité d’apprentissage et la concentration des élèves. Des mesures ont montré que dans des classes uniquement aérées par ouverture des fenêtres, la concentration moyenne de CO₂ pouvait dépasser 4000 ppm, bien au-delà du seuil de 1000 ppm à partir duquel les performances cognitives commencent à se dégrader.

Le nouveau dispositif de surveillance repose sur quatre piliers :

• Une évaluation annuelle du renouvellement d’air, incluant des mesures de CO₂ à lecture directe.
• Un autodiagnostic tous les quatre ans, réalisé par l’établissement pour identifier les sources de pollution et l’état des installations.
• Des mesures aux étapes clés de la vie du bâtiment (construction, rénovation, changement d’usage).
• Un plan d’actions correctives, obligatoire d’ici fin 2026, pour améliorer en continu la qualité de l’air.

Ces obligations s’articulent avec le décret tertiaire (loi ÉLAN), qui impose aux bâtiments tertiaires de plus de 1000 m² – dont de nombreuses écoles – de réduire leur consommation énergétique de 40 % d’ici 2030, 50 % d’ici 2040 et 60 % d’ici 2050

Aérer en ouvrant portes et fenêtres ne suffit pas : le renouvellement d’air reste trop faible (≈ 9 m³/h/occupant en moyenne), alors que pour maintenir une QAI optimale et un taux de CO₂ inférieur à 1000 ppm, il faudrait atteindre environ 33 m³/h/occupant, soit près du double des exigences réglementaires actuelles.

Seule une VMC double flux garantit un apport d’air neuf filtré et maîtrisé, avec récupération de chaleur :

• Performance énergétique : elle permet de diviser par 3 la consommation énergétique liée au renouvellement d’air par rapport à une simple aération (142 € HT/an contre 371 € HT/an pour une salle de classe type)
• Santé & confort : elle assure une QAI optimale (< 1000 ppm de CO₂), filtre pollens et particules fines, et maintient une température intérieure stable sans courants d’air.
• Intelligence & flexibilité : les systèmes modernes intègrent des capteurs (CO₂, COV, présence) permettant de moduler les débits d’air en fonction des besoins réels.

Aujourd’hui, près de 70 % des établissements scolaires n’ont pas de système de ventilation mécanique performant

Or, concilier qualité d’air et performance énergétique est un enjeu majeur pour le parc éducatif français, dont 80 % des écoles primaires ont été construites avant 1970 et sont encore peu rénovées.

Surveiller la qualité de l’air intérieur n’est pas seulement une obligation réglementaire : c’est un investissement pour la santé, le bien-être et la réussite scolaire des enfants. Grâce à une ventilation adaptée et à un suivi régulier, il est possible de garantir un environnement d’apprentissage plus sain, plus confortable et plus économe en énergie.